Les comptes 2021 de notre commune sont présentés en boni (291.000 €) On peut s’en réjouir… d’autant plus que l’ensemble des pouvoirs locaux ont subi l’enrôlement tardif du précompte immobilier par la Région (matière reprise au 01/01/2021 suite au transfert de compétences du fédéral). Impact pour notre commune : -370.000 € par rapport à la prévision budgétaire….
L’ajustement budgétaire 2022 est, par contre, moins enthousiasmant. Nous vivons le cocktail explosif d’une faible croissance de nos recettes (effet décalage de la crise covid sur les additionnels à l’IPP) combinée à une explosion de nos dépenses poussées par une inflation record.
Dans ce contexte, les réserves et provisions constituées au fil des ans (2,4 millions €) viennent à point nommé pour ne pas devoir augmenter la pression fiscale ou réduire les services aux citoyens.
Ceci dit, il ne s’agit pas d’un puits sans fond et il faut espérer que nos principales recettes (sur lesquelles nous n’avons malheureusement pas la maîtrise) suivront, elles aussi, rapidement la tendance inflatoire… verdict dans quelques mois lorsque nous recevrons les réestimations 2022 et les estimations 2023….
On peut légitimement craindre que ça ne sera pas suffisant pour absorber le plein impact des indexations 2022 et les indexations d’ores et déjà annoncées en 2023 par le Bureau du Plan.
Sans jouer les calimeros, on peut regretter l’accumulation des décisions (ou non décisions) fédérales qui ont participé à alourdir le fardeau communal : tax-shift, transfert des chômeurs de longue durée vers les CPAS, réforme des charges pensions, sous-financement de la réforme des zones de police et de secours, désinvestissement dans l’administration cadastrale,…
Le plan de sauvetage régional mis en place début 2022 pour les pouvoir locaux s’appelle « plan oxygène ». Il s’agit de permettre aux communes de s’endetter (à 30 ans !) pour assumer leur missions quotidiennes. A ce stade, 33 communes wallonnes (sur 262 -> + de 10%) vont y recourir.
Cette mécanique est un leurre qui alourdira le fardeau collectif. Elle maquille « mal » le fait que notre pays (et d’autres) vit au-dessus de ses moyens et démontre la frilosité à prendre des décisions difficiles par nature impopulaires et pourtant d’intérêt général….
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